mercredi 29 juillet 2009

63éme Festival d'Avignon - juillet 2009

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Mercredi 29 juillet :

Elie

C'est dans une chapelle de l'Oratoire bien remplie, où j'ai pu assisté à la représentation du Prophète de Khalil Gibran.
Que d'émotions dans ce texte, dans cette interprétation, dans ce lieux.
J'ai l'impression de me répéter, peut être pour me dire que ce spectacle fut bien réel... Le plus stupéfiant est l'intensité vibratoire de la musique...
Censée être un accompagnement, là non : elle est, telles une des 3 lumières présentent au début du spectacle... le jeu des acteurs & l'utilisation de l'espace mis à leur disposition est d'une grande sensibilité. Pour en revenir au préambule sur la vibration des notes de musique, il est certains que les percussions métalliques ne sont pas anodines...

Voilà pour résumer ce dernier spectacle du 63 ème festival, je le qualifierai d'une bouffée d'air pur & ... de métaphysique !

A l'an que ven !

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Dimanche 26 juillet :


Domine, veni et vide.
Seigneur, venez et voyez.
- (Joan, XI, 34.)



Notre volonté initiale n'était pas de voir ce spectacle, mais les aléas des rencontres festivalières nous firent allées au Sermon sur la mort de Bossuet ( reproduction du Point Premier) !
Comme le dit un de nos amis nous étions dans le dur!

Pas de la rigolade, le contraire de la blague ou la comédie à 2 sous, l'humain face à lui même & à la mort ?
Il est vrai que la Chapelle de l'Oratoire se prête à ce genre de spectacle, nous l' avions déjà dit mais bon, bégayer les bonnes choses peut être un plaisir & ne fait pas de mal.
Ce spectacle se résume en 3 mots issus de l'évangile de Jean : Domine, veni et vide ( Seigneur, venez et voyez ). J'ai trouvé sur le net un extrait de ce texte.. ( en lien plus au haut)! Mais seul la récitation magistrale de ce dernier peut en rendre la teneur, la valeur humaine, symbolique & universelle, pour nous tous : croyants ou mécréants !

Jacques-Bénigne Bossuet

La panthéisme existentiel, actuel, est une des choses que j'exècre le plus. Nul n'est digne de l'icône, à mes yeux, mais certaines pensées vont au delà, l'unicité face à la multitude, l'unité est non négligeable, mais la multitude prévaut sur le un qui au mieux peut être centre, mais pas plus ! Pour conclure je vous livre simplement cette citation que j'ai pu noter durant la récitation du texte, par un acteur à l'apogée de sa technique en cette mise ne scène, voilà le texte de Bossuet :
« Entre toutes les passions de l'esprit humain l'une des plus violentes, c'est le désir de savoir; et cette curiosité fait qu'il épuise ses forces pour trouver ou quelque secret inouï dans l'ordre de la nature, ou quelque adresse inconnue dans les ouvrages de l'art, ou quelque raffinement inusité dans la conduite des affaires. »
Une humilité à méditer ?

A voir sans faute.


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Jeudi 23 Juillet :


Stabat Mater dolorosa
Iuxta crucem lacrimosa
dum pendebat Filius.

Je n'avais jusqu'à ce jour, vu aucun spectacle du festival « In ». Mépris, dérision, ignorance ?
Aussi à voir quelque chose, fallait il que cela soit anachronique ou différent! Quoi de mieux que la musique sacrée, le latin m'est inexpugnable & je ne connais rien à la musique du point de vu technique, de plus c'est la dernière ligne des programmes sur le site du Festival. Le derniers seront les premiers!
Seule l'émotion pourrait être un canal, une voie vibratoire,... En avant sur cette voie, depuis longtemps j'entends parler de cette œuvre qui prend sa source écrite au milieu du moyen âge, mais sa dimension musicale au siècle des lumières avec Pergolese & beaucoup d'autres. En Avant pour le Stabat Mater.

La place du Palais des Pape, a plus l'aspect de la foule d'un parc d'attraction qu'au traditionnel regroupement de connaisseurs, vrais ou faux, ou d'intellectuels, de poils & de plumes, que l'on peu voir en cette saison à Avignon.
L'église du rocher des Doms est encore loin il fallut se frayer un chemin au milieu des glaces en cours de léchages, des plateaux surchargés de garçons affairés & de groupes de touristes à la peau prête pour le coup de soleil & de distributeurs de fly !!!

A l'entrée, sous le porche, une tout autre meute, vieux scouts, passionnés & passionnées, dilettantes & festivaliers affairés. Une place près du chœur, cette église malgré les souffrances du temps ressent encore ce qu'elle transmit en ses heures de gloire.
Les blablas habituels d'avant concert, tu as vu mon bel appareil photo, il est plus gros que le tien & je l'ai acheté pas cher sur la catalogue de... Les bancs d'église ne sont jamais confortables, une jeune none passe et repasse au rythme de génuflexions.

Et puis l'orgue donne de la voix, pas spécialiste, je sens malgré tout la justesse du son, Catherine me confirme de la tête, une heure de pur délice ponctuée par un tonnerre d'applaudissements d'un parterre quasi complet. Une courte pose le temps de changer d'organiste et là deux voix s'élèvent dans la pureté, la clarté, des plus limpides & parfaites, pour une demi heure de pur bonheur.
Essai transformé je reviendrai, au delà de la réussite artistique la simplicité des artistes avec qui nous pûmes échanger : c'est normal, les 2 voix sont de Sète & les musiciens sont italiens, c'était trop beau pour une première! Quelques photos & voilà une première expérience In, pliée de main de maître.


Le soir à 18h pour avoir le cœur net de nos premières impressions nous retournâmes voir le spectacle
d'Antoine Boursellier sur un texte d'Ismaël Jude, FIGURES DE L'ENVOL AMOUREUX qui, le festival avançant s'affine & prend de l'envergure scénique.


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Lundi 20 Juillet :


" Demandez, et l'on vous donnera;
cherchez, et vous trouverez;
frappez, et l'on vous ouvrira."
Mathieu 7 : 7



In , Off, ... Out? La question ne s'est jamais vraiment posée.

La vérité de l'homme est elle dans l'apparence existentielle, dans le désir d'être ou de paraître ? De nombreuses générations se sont fourvoyés dans le « bien pensant » & dans les lieux communs de ce qu'il fallait faire ou pas ! La manipulation des masses par les médias est ce perpétuel tirage de couverture où parfois celui qui cherche est mis à nu...

Hier, après midi & soirée, festivalières, deux spectacles, dissemblables, mais surtout deux lieux, comme l'on dit maintenant... Deux morceaux d'histoire d'Avignon!

Caravaggio le supplice de Mathieu

En premier lieu, la Chapelle de l'Oratoire, à partir du texte de l'Évangile selon St Mathieu, un acteur dans ce lieu magnifique, XVIII ème à souhait, cet acteur met en mouvement l'essentiel de l'évangile de la « passion ». La force du lieu, la force du jeu, ont un rendu sublime.
Du rien l'on arrive au tout.
En quelques mots, le « tableau de la vie de l'homme », enfin celui qu'il devrait ou pourrait être, nous est mis en lumière.
La croyance est le fait intime de chacun. Là nous sommes au delà ,nous sommes dans la connaissance, dans la gnosis grecque. Tout le contraire de ce que nous sommes au jour le jour est mis en lumière dans cette pièce, du Baptême jusqu'au sacrifice ultime, tous les moments de la vie du Christ sont mis en scène & à travers cela les notions de servir, courage, désir, action, lumière, âme, Dieu... et surtout la notion de renaissance en Dieu.
Comme je le disais plus haut la croyance regarde chacun. Là on n'est pas obligé de croire mais plutôt de voir, l'espèce humaine telle qu'elle pourrait être.
Les grecs avait un mot qui rassemblait cette notion d'amour pour son prochain : l'Agapé... Et c'est cela que j'ai ressenti hier durant ce spectacle un sentiment d'Agapé...

A voir & à revoir tellement le texte & le lieu sont puissants... & bien au delà de toutes croyances!

Gilbert Pinna : le couple au chien - le blog graphique

Un peu plus tard dans la soirée, & surtout après quelques verres de rosé, ...

J'affrontai un autre lieu mythique d'Avignon le Palais du Roure.... Lieu où le Avignon passé, le vieil Avignon respire encore...
A chacun sa cours, celle du palais du Roure me va mieux, avec ses cloches & ses couleuvrines. Depuis 43 ans Gabriel Maby met en scène en ce lieu.
La comédie adaptée de Goldoni est légère et enjouée. Elle est dans la bonne moitié de ce qui ce fait au Off, il y a 8 acteurs sur scène avec un effort sur les costumes & sur le jeu de scène. Il sont pour la plupart des amateurs confirmés... & heureux d'être là... Bien au delà des 5 minutes de célébrités d'Andy Warhol.
Ce qui décupla la force du texte c'est le lieu, voir le crépuscule dans le Palais du Roure est quelque chose de rare! Surtout par une douce & belle nuit comme ce fut le cas...

La nuit au Palais du Roure


A ben lèu,


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Dimanche 19 Juillet :

Aujourd'hui pas de spectacle, mais le spectacle de la rue.
Rues de Festival du bruit, du monde des idiots qui s'obstinent à rouler en voiture en des lieux où même à pied l'on a du mal.
Dimanche, au festival; c'est le jour de « ceux qui travaillent », encore la semaine. C'est le jour de ces petites gens qui sortent au contact d'un monde qui n'est pas le leur... Des tenus pas dans le coup trop chics, ou trop modestes, mais pas dans le ton de la foule qui fait l'opinion...
Donc, dimanche au festival, de plus de 1000 spectacles, un hydre de Lerne presque effrayant, tout voir, rien voir, le In, le Off ???
Non! Au bout des choses, une eau gazeuse à la terrasse d'un café, & puis ce monde, cette foule.
A l'un de ses détours, la vedette panama, de rigueur, lunettes, pas trop noires, surtout ne me reconnaissez pas, je suis là incognito... juste à peine pour soigner mon égo de jeune sexagénaire encore dans le coup, avec la quadra au bras,... Signer des autographes, bof ça fait banlieue... Nous, on lit Télérama... & l'on fait l'opinion... Tristes destins de lendemains qui déchantent ou qui ont chanté.
Les troupes commencent leurs parades, les gagnants, les perdants, les « je m'en fous », les « je sais pas pourquoi je suis là » & les sponsorisés... Et puis ce bruit, ce n'est pas cela le monde, il y a ceux qui souffrent dans leurs corps, leurs esprits,... dans leur vie.
Nous avons évoqué R. Char, chantre de la résistance, mais aujourd'hui résister pour quoi, pour qui ?
Certes l'hydre du mal est toujours là, une nouvelle tête du mal pousse tous les jours, toujours plus bestiale, mais cela c'est notre pain quotidien, c'est notre « mou ».
La résistance, c'est quelque chose de dur contre un ennemi tout aussi dur... Et là rien où peut de choses...

Voilà un dimanche au festival, sans tambour, ni trompette, mais à l'image du monde qui va...
Au fait ce matin, nous étions à une "carreto ramado" à Maillane, c'était super.... C'était la St Eloi, la fête des charretiers... d'où l'anachronisme des photos avec le thème du festival!



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Vendredi 17 Juillet :


Depuis quelques jours, vers six heures le soir, un piano crevait de ses notes, les bruits de la masse grouillante d'une fin de journée de Festival dans la rue de la république. Les parades passant, & impassible il continuait de son solo, sûr & juste.
Cette seule volonté de vaincre la cacophonie me convainc d'aller à ce spectacle.
CENTRE EUROPÉEN DE POÉSIE D'AVIGNON (voir lien), lieu que j'aime par le vécu qu'il en transpire, lieu que je déteste car tout sauf la poésie provençale y est présent, au risque de me tromper...?
Donc depuis quelques jour nous rodions autour de ce spectacle : poésie, musique un mixt, pourquoi pas... Et puis l'on rentre, public d'intellos, accueil charmant, attente confortable, expo sur le Liban : c'est la mode, encore un peuple qui a beaucoup souffert!!!
Ouverture des portes, installation pas très confortable, normal : low cost Festival Off : 5€... alors résignation!

Et puis, très gentiment, une voix, humble, demanda : qui connaît, Jean Sénac ? ; ils étaient 5, heureux ou malheureux, l'avenir aller le dire !
Un film, à mi-chemin entre Tati & Depardon , nous montre un individu. Son fils adoptif, qui y va de ses souvenirs, & là j'accroche, malgré la chaleur étouffante du lieu...
Le spectacle commence, plein d'entrain, frais & chaleureux à la fois, les 3 acteurs interprètes, 2 grands A. Camus & R. Char, et l'inconnu Jean Sénac (voir le lien).
Au rythme du saxo & du piano, tout devient plus vrai, celui qui signait d'un soleil éclaire notre esprit, notre cœur, il nous donne presque espoir en un monde meilleur, le triomphe de la poésie...
Le triomphe de la poésie, tiens je connais, c'est la conclusion de la règle des Félibres de Félix Gras (1), le félibre rouge... Triomphe de la poésie, empire du soleil, fraternité des peuples, victoire du bien sur le mal, tout cela me chante, me chante très bien à l'esprit...
Le tout pendant une heure, une heure de vrai plaisir simple & réel...
En sortant, mon esprit me renvoie toutes les images de ceux qui ont vécu de l'autre coté, là bas en Algérie & qui ont espéré, espoir déçu... & qui sont mes amis!
En écrivant cela, je pense à vous...

A voir voir si vous voulez être heureux...
Char, Camus ou les deux soleils de Sénac


(1) Félix Gras 1892 Catéchisme en 7 points du bon félibre :
- De que fara lou Felibrige?
- Acabara li lucho, e prouclamara la Pouësìo triounflanto e soubeirano sus touto causo dins l'Empèri
dóu Soulèu.
- Que fera le Félibrige ?
- Il fera se taire les guerres, il proclamera la Poésie triomphante & souveraine sur toutes choses dans l'Empire du Soleil (Nations latines + Grèce)

A ben lèu...


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Samedi 11 juillet :

F. Fellini imaginait l'essentiel de ses productions lors de rêves qu'il s'empressait de transcrire sous forme de dessins chaque matin. Il rêvait en couleurs...
Lors de sa dernière exposition au palais des Papes, P. Picasso subit les critiques du quidam moyen : « mes enfants sont capables de faire pareil »... Il fut alors l'invité de René Char!

Eh bien! Ce que j'ai pu voir ce jour à 14h est un melting-pot, le bien nommé, de ces deux manières de créer l'art.

F. Fellini ; dessin d'un rêve

Certes dans un registre différent, celui du théâtre où la troupe des Pavés sur Scène, nous donne ce ressenti.
Un spectacle léger & grave, où la joie de vivre, la foi & l'espérance dans l'avenir se mêlent. Un spectacle où les mots simples, mais jamais grossiers d'un monde qui mute, mais qui n'est pas aussi sombre que ce que l'on peut bien vouloir nous dire. Un monde où le rêve est encore possible & où l'espoir demeure... Un monde où chacun est responsable et conscient, au delà de simple machine à consommer. Voilà rien de plus qu'un rapide moment de joie d'être... & de vivre.

A voir pour se donner du punch, à conseiller pour les jeunes & les ados qui veulent « penser positif ». Sous les pavés la scène de la vie, ... la plage est encore loin, très loin!

A ben lèu...

Picasso : les demoiselles d'Avignon

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Mercredi 8 juillet :

Ph. Sollers dans une interview dans la revue Ligne de Risque disait, il y a quelques mois : « Ma façon de penser est simple : je pars de la singularité, je vais vers l'unité, et tout cela n'est pensable que dans l'universalité »(fin de citation).


Aujourd'hui, il m'a été donné de voir 2 spectacles du Festival Off en Avignon... Cette citation de Sollers résume mon vécu de ce jour. En pensant, Sollers vit...

Mon premier spectacle, ce midi, fut celui de Nathalie Corré...
Nathalie Corré dans ses petits souliers
Dubitatif, la présentation que vous lirez de la prod, est plus sur le rire ; mais que nenni.. je me retrouvai devant le énième one-woman show vaguement fémino-guelard, je me suis emmerdé pendant ½ heures & je commençais à me lasser des rires de circonstance de la volière qui était venu faire la claque. .
J'ai failli partir, mais j'ai ressenti, mon intuition peut être, quelque chose d'autre, ça m'a fait tenir...
Et puis alors quelle émotion, sur la fin du spectacle!
Ce n'est, certes pas du Hitchkock, mais le témoignage troublant d'une vie qui voulut être simple, normale, voire ordinaire. Ce témoignage confina avec cette unité universelle citée ci-dessus, vous comprendrez en allant voir ce spectacle, pourquoi l'on doit respecter tous ceux qui souffrent & pas souffert, car l'on souffre toujours... ce qui nous fait devenir parfois extra-ordinaire!!!
Il est rare de voir pleurer un artiste, je dirai même mieux un être... Les mots du coeur ne sont jamais banals. Paraître, notre société y est coutumière du fait, mais là je l'ai vu « être » ce qui est une manifestation rare de l'intime... J'ai vu une grande timidité mais surtout une sincérité d'esprit et de cœur qui m'ont fait avoir, un cour moment, l'espérance...

Sans pour autant sombré dans le mystique, le retour au quotidien du premier jour d'un festival débridé, dénote après autant de sincérité, le bruit, les gens, les « pieds & paquets » de 15h me firent revenir au réel...


Avant 18h nous nous décidâmes à aller voir la dernière création d'Antoine Boursellier sur un texte d'Ismaël Jude fondé sur Werther, du grand & illustrissime Goëthe...
FIGURES DE L'ENVOL AMOUREUX
Habitué aux réalisations d'Antoine Boursellier de ces 2 dernières années, où il démythifia tant Shakespeare que De Musset, je savais partir pour l'inverse d'une partie de rire, mais pour quelque chose de sérieux.
Dans la livraison de cette année, l'on retrouve les traits de caractères de ses réalisations passées, rythme & postures des acteurs ; thème récurant de la jeunesse, je dirai « perdue », opposé à la mort ; sobriété de l'apparence ; hauteur du texte & diction... tendant vers la perfection.
L'intimité du lieux où la pièce est donnée, rend encore plus la rudesse du thème & l'intensité du jeu d'acteur.
Dans toute cette conception du spectacle, je retrouve les pensées de Sollers, de la singularité vers l'Unité le tout dans l'Universalité de l'œuvre & du résultat.

Pendant très longtemps je fus hermétique au théâtre. L'ignorance, le préjugé, font perdre du temps. Je ne rattraperais pas le temps perdu, mais je vais essayer de combler mon ignorance, mais surtout, lutter & travailler tous les jours contre les préjugés...

Je vous compterais, ici humblement, mes ressentis, mes critiques, de ce mois de théâtre & de spectacles vivants comme l'on dit maintenant... auxquels mes moyens me donneront accès...

Mon seul regret, c'est la quasi absence de la culture provençale & sa démission intellectuelle au contact de cette réalité festivalière... Il y a 150 ans Mistral publia Mireille, son œuvre fut universelle, il eut le prix Nobel, il donna un cadre & créa un mythe à un groupe social : la Provence... Le monde entier le prit pour exemple, il devient une « idole » de son vivant, aujourd'hui que reste-t-il, un buste en haut de la rue de la république ? De tous ceux qui passent devant combien savent ? Je vois en Werther la préfiguration de Mistral, peut être que je me trompe???

A ben lèu...

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