dimanche 12 juillet 2009

Alan Costantini : L'Abbé Pierre : L’icono de la justiço - L’icône de la justice

Un samedi soir dans un salon, où il fait bien caqueter, vous savez le Café du Commerce mais en snob, enfin entre guillemet ; où chacun dit la sienne mais en mieux ou en plus intellectuel, en tous cas ils le croient.
Donc un samedi soir sur la terre, deux ou trois jours après le décès de l'abbé Pierre, un imbécile, car il n'y a pas d'autres mots lança : "nous avons perd
u un des plus grands laïcs de France"... Entre la poire & le fromage, je faillis m'escanner comme l'on dit ici, étouffé pour ceux qui ne comprendraient pas.
L'Abbé Pierre un laïc...!!!??? "Est laïc celui qui n'est pas clerc" &... je mis à bas ses velléités ignorantes. Je pense que pour dire une telle connerie, il ne fallait pas être clair, c'est la seule raison qui puisse expliquer une telle ignorance ou une volonté de dévoyer certaines choses... & encore!
Pendant longtemps en Occident, Dieu sauvait, en France la Laïcité sauverait-elle?
Justice de Dieu, justice des hommes, je ne prendrai pas position car cela me regarde & vous regarde, à titre personnel les uns les autres mais pas plus en tant que laïcs.
Ce week-end un éminent spécialiste évoqua le sujet à la Mairie d'Avignon, lors d'une conférence, il en décoiffa quelques uns... Les cheveux dans le vent seront bientôt à la mode...


L’icono de la justiço

Un ami isougrafe, de counfessioun ourtoudosso, vèn tout bèu just de me manda pèr courriéu sa darriero creacioun : uno icono dóu « Benurous Abat Pèire ». Fuguère un pau espanta de vèire lou caritadous prèire tant lèu beatifica. Ié rebequère que dins la Glèiso catoulico se prouclamo un benurous qu’à la fin d’uno longo prouceduro canounico. Chifrère, pièi me diguère que l’ami pintre, estènt pas de la memo jasso que iéu, èro liga de ges de modo pèr li decisioun (o lis astencioun) di pastour de la vanado atenènto. Pièi, me remembrère tambèn qu’antan es la voues dóu pople que fasié li sant. Dequé dire, dequé faire davans uno bramado unanimo senoun canalisa la devoucioun ? L’Abat Pèire, Enri Grouès à l’estat civil, coume tóuti li pecadou, avié sa part d’oumbro e sa part de lumiero. Ço que cremo au lume dins aquest image, ço que m’a pertouca enjusquo au founs dóu cor, es que l’oumbro a despareigu en plèn , resto plus que lou clarun. Fin finalo, aquesto obro simbouliso ço qu’èi devengu l’ancian francescan dins la counciènci di gènt : la resplendènto icono de la justiço. De soun vivènt, l’Abat Pèire a pres liogo dins la longo tiero de li que soun esta li temouin dóu Reiaume. Desenant e pèr sèmpre restara l’aparaire di paure. Toustèms aquesto fàci nous rapelara aquéu verset de l’Evangèli : « Cercas dounc proumié lou reiaume de Diéu e sa justiço e tóuti aquéli causo vous vendran pèr dessus. » (Mt. 6, 33)

Alan Costantini

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L’icône de la justice

Un ami isographe, de confession orthodoxe, vient de m’envoyer par courriel sa dernière création : une icône du « Bienheureux Abbé Pierre ». Je fus un peu étonné de voir le charitable prêtre si vite béatifié. Je lui rétorquai que dans l’Eglise catholique on ne peut proclamer un bienheureux qu’au terme d’une longue procédure canonique. Je réfléchis, puis je me dis que l’ami peintre, n’étant pas de la même bergerie que moi, n’était en rien lié par les décisions (ou les abstentions) des pasteurs de celle d’à côté. Je me souvins également que jadis c’était la voix du peuple qui faisait les saints. Que dire, que faire devant une clameur unanime sinon canaliser la dévotion ? L’Abbé Pierre, Henri Grouès à l’état civil, comme tous les pécheurs, avait sa part d’ombre et sa part de lumière. Ce qui saute aux yeux dans cette image, ce qui m’a touché jusqu’au fond du cœur, c’est que l’ombre a disparu totalement, il ne reste plus que la clarté. En définitive cette œuvre symbolise ce qu’est devenu l’ancien franciscain dans la conscience des gens : la splendide icône de la justice. De son vivant, l’Abbé Pierre a pris rang dans le long cortège de ceux qui ont été les témoins du Royaume Désormais et pour toujours il restera le défenseur des pauvres. A jamais ce visage nous rappelera ce verset de l’Evangile : « Cherchez d’abord le Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. » (Mt. 6, 33).

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