Pèr Marsyas2,
REITIFICACIOUN
Lou 8 de jun, avès fa parèisse souto lou titre F. Mistral : Magali, un pouèmo, o pulèu un cant que ié dison en verita Bon-jour, gai roussignòu sóuvage, e que dèu rèn à F. Mistral, tant dóu poun de visto di paraulo coume de la musico.
Uno enganado es estado facho entre la Cansoun de Magali de F. Mistral, que tóuti li bon Prouvençau, e pas qu’éli, counèisson, e Bon-jour, gai roussignòu sóuvage, que Mistral entendeguè canta pèr un bouié de soun paire. En bousco d’uno meloudìo pèr metre sus li paraulo de sa cansoun d’amour que se trobo dins lou Cant III de Mirèio,
Mistral s’ispirè de soun èr e n’en fisè la trascripcioun à Francés Seguin.
Mistral éu-meme respoundeguè à-n-un journalisto que ié pausavo la questioun :
«Cher confrère, voici les renseignements que vous me demandez au sujet de l’air de ma chanson de Magali (poème de Mirèio). À l’époque et au moment où je songeais à rimer une chanson d’allure populaire sur le thème provençal et rudimentaire de Magali, j’entendis un des laboureurs de mon père chanter une chanson provençale sur l’air en question que je ne connaissais pas encore et qui me parut fort joli, et je rimai Magali sur le rythme et sur l’air de la chanson susdite qui commençait ainsi : Bon-jour, gai roussignòu sóuvage…(…)
Cette chanson, qui fait allusion à un combat de Gibraltar, me paraît, par sa facture, contemporaine du premier Empire et par son dialecte, originaire des bords du Rhône, entre Arles et Avignon. Chanson et air, je ne les ai entendus que dans la bouche du laboureur dont je vous ai parlé, et je suis convaincu que c’était le « dernier » détenteur du chant en question qui avait pour sujet l’arrivée du rossignol. Ce fut donc par un coup de cette Providence qui protège les poètes (Deus, ecce Deus !) que l’air et le rythme de Magali me furent révélés au moment psychologique.
Le chanteur de Bon-jour, gai roussignòu sóuvage était de Villeneuve-lès-Avignon, et il avait habité Beaucaire plusieurs années. On l’appelait Jean Roussière. La chanson pourrait être d’origine beaucairoise. Recevez, cher confrère, l’assurance de mes sentiments cordiaux. – F. Mistral.
P. S. C’est vers 1855 que j’entendis pour la première fois la chanson dont je vous parle – et le chanteur avait de quarante à quarante-cinq ans. »
Vaqui coume l’èr de Bon-jour, gai roussignòu sóuvage¸ es devengu, un pau arrenja, la meloudìo que couneissèn aro e que cantan sus li paraulo de Magali despièi la parucioun de Mirèio…
Assajas de canta la cansoun de Roussière sus l’èr de la cansoun de Magali, tout va charmant !
Rousselino Martano
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