jeudi 28 janvier 2010

Luc Decaunes : l'air natal

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La mort de Socrates
Par JL David


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l'air natal
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de Luc Decaunes



De tant d'épreuves, de tant de patiences, douloureusement exaucées, ne pouvait sortir qu'un chant d'espérance.Arrachez à l'homme tous ses biens, donnez lui des fers, retirez le de la vie: voici pourtant que jaillit une pure flamme, et qu'avec la langue de la liberté, il exprime sa foi la plus vivace dans l'avenir, dans le bonheur, dans l'ordre.
Pas une fois__ ce sera ma fierté!__ je n'ai écrit une parole qui ne contient au fond d'elle même, comme un oeuf de feu et de sang, l'idée d'une espérance, la volonté d'un juste combat.


J'ai pesé mon regard sur le monde, je me suis senti homme parmi les hommes, et je chante:

« A coups d'épée dans le sang du matin
Taille, taille ton bien
Fais brûler la vieille, l'injuste souffrance
Au brasier nu de l'espérance


L'amour est donné par surcroît
A qui se cherchait une foi
Le scintillement des chastes armures
Annonce l'aube mûre


La nuit forcée, tuée, la nuit brisée
Le ciel en miettes
Pour la chasse aux tueurs de loups
L'homme se lève de partout


Laissez la parole aux poètes. »


Parue dans les Cahiers du Rhône,

sur une idée de Michelle Craponne


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1 commentaire:

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

très joli tout ça !!! Vive les poètes et les peintres !