mardi 22 février 2011

Marie Masson : poésie




Dans mon abyme
Peuplé de frayeurs
Il est déjà trop tard,
Bien trop de cadavres,
En reliques,
...Sous les cendres de feux
Qui consument sans chaleur.
Fosse commune
D’embryons d’espérances,
Qui ne peuvent durer,
Loin d‘être viables,
Qui s’avortent
Spontanément à la vie,
Incompatibilités,
Qui ne s’accordent
Qu’à un autre temps,
Il était une fois,
Peut être,
En trompe-l’œil,
En abuse-cœur,
Recroquevillés,
On se plie,
En mille morceaux à la nuit tombée
Et au matin,
On se découvre froissée,
Quelque peu blessée,
A peine…



Texte & photo

Marie Masson

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4 commentaires:

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Chouette, un magnifique poème, vraiment, en français !!! J'ai tout compris !!! Enfin, je crois !!! Euh, je retourne le relire, mais pas pour vérifier si j'ai compris (enfin ça c'est ce que je dis), mais pour le plaisir !!!

Victor Dali a dit…

Dans ce poème, je vois un cœur pleinement déplié. Bravo !

la Coumpanhio Mistralenco a dit…

Le poème m'a beaucoup plu, plus par ce qu'il dit que par sa manière de le dire. (Mais le français n'est pas un stradivarius pour la poésie)

Entre acò e la fotò faito per la pouetesso, as envejo de couneisse la persouno.

m.amani a dit…

Ah la beauté du verbe, à lire sans modération.