mercredi 8 mars 2017

Bleu de Bouzigues - actes : Florence Virginie : LA GUIRLANDE ELECTRIQUE QUI A COUPÉ LE COURANT







Ça c'était Samedi, quand je lisais un charabia pseudo intellectuel de ma composition au Café du Globe à Bouzigues pendant que mes Histoires Subites À Lire Calmement étaient affichées au mur. Merci à Gilles Bingisser et Sèrgi Jousé Peire Goudard. Photo: Isabelle Piron . Guitariste que vous n'entendez pas: Aquila. 


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n°VII – LA GUIRLANDE ELECTRIQUE QUI A COUPÉ LE COURANT


La pluie est la même partout, c'est systémique, Suzanne. 

Il y a une avalanche de livres sur ton destin mais tu ne pourras pas échapper à la bêtise. C'est l'esprit des hommes, Suzanne. 

Quand nous sommes pris dans une situation, le seul remède est de compléter notre organisme. Prends donc un oursin sur la table en bois. 

Dans toutes les formes de société il y a toujours eu cette table en bois. 

Mais je me refuse à la morosité des journées disparues. 

C'est ainsi que la condition humaine peut se protéger de la psychomagie, et nous devenons ainsi ce que nous sommes. Tu comprends, Suzanne?

Il faut sans cesse déstructurer l'organisation systémique de notre bêtise.

Mais alors me diras-tu, comment soumettre à la situation industrielle présente, des temps de conscience rappelant le règne initial? 

Certains parlent de tachyons, ces particules hypothétiques qui voyagent du futur vers nous, par exemple.

Elles aident à consolider du savoir mais ne peuvent l'empêcher de redevenir bêtise. Cela n'a donc aucune profondeur, juste du relief. 

Néanmoins, une transformation d'excellente qualité peut se produire juste ici, dans cette chambre bleue. 

La théière aux motifs végétaux est devant le panneau, prends-la, Suzanne. 

Un simple panneau peut te donner l'impression de penser, d'être soudain douée d'une lucidité exceptionnelle. 

Mais cela conduit à la destruction de la société car il n'y a alors plus de désaccord radical. 

Concrètement, les technologies de l'esprit et les nouvelles possibilités intellectuelles donnent l'impression de penser le monde. 

Mais sans conscience propre, sans morale personnelle, ce n'est qu'une robe à paillette court-circuitée par la régression. 

Et tout ça à cause d'un panneau que chacun lit de la même façon.

Kenavo, Suzanne.





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