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AUBADA
A L'AMIC LUCIAN DULAC
Pèr tus, qu'as cantat Gai Felibre
De bon cor à plen gargatet,
Fau qu'à ma Dinièirola vibre
Una aubada dau Ratatet.
Eres de la felibrejada
Qu'arrousèt moun premiè ramèu ;
loi, sa frucha t'es partajada
Embé sa lisqueta de mèu.
Pos la culi, panla ou flourada,
As drech de causi sans façoun
E dins lou moulou, se t'agrada,
Car vaqui touta ma meissoun;
E, couma au jour de moun batème
Se garde pèr iéu l'amistat
Que m'as ôufrit, largue de même
La miéuna que i'as counquistat.
Seta, lou 11 d'Outobre de 1886.
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AUBADE
A L'AMI LUCIEN DULAC
Pour toi, qui as chanté Gai Félibre — de grand
coeur, à pleine voix, — il faut bien que dans ma Tire-
lire vibre — une aubade du Ratatet.
coeur, à pleine voix, — il faut bien que dans ma Tire-
lire vibre — une aubade du Ratatet.
Tu étais de la félibrée — qui arrosa mon premier
rameau ; — aujourd'hui, son fruit t'est partagé — avec
sa petite tartine de miel.
rameau ; — aujourd'hui, son fruit t'est partagé — avec
sa petite tartine de miel.
Tu peux la cueillir, pâle ou rosée, — tu as droit de
choisir sans façon — et dans l'ensemble, si cela te
plaît, — car voici toute ma moisson ;
Et si, comme au jour de mon baptême, —je garde
pour moi l'amitié— que tu m'as offerte, je donne de
même — la mienne que tu y as conquise.
Cette, le 11 octobre 1886.
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